Direction UNSS – Le fait du prince

Les statuts de l’Union nationale du sport scolaire (UNSS), association qui fédère les 9300 associations sportives scolaires, précisent que les candidatures pour le poste de directeur/trice national·e de l’UNSS sont examinées par les membres du conseil d’administration de l’association.

Jusqu’à présent, l’avis du conseil d’administration était pris au sérieux et était suivi par le ministre de l’Éducation nationale, président de l’UNSS. Mais Jean-Michel Blanquer a choisi cette fois de ne pas suivre l’avis consultatif rendu. A la connaissance approfondie du système éducatif et de son sport scolaire, il a préféré porter son choix sur l’expérience du sport de haut niveau et nommé Olivier Girault au poste de directeur national UNSS.

Si le SNEP-FSU condamne ce nouveau déni de démocratie au sein de l’UNSS il prend acte de cette nomination.

Des doutes et des inquiétudes

Les missions données au nouveau directeur par le Ministre interrogent fortement. Que veut dire « sécuriser administrativement la structure » ? Une nouvelle tentative de changer le rôle et la place du sport scolaire en l’écartant du service public d’éducation ? Que signifie « créer des liens avec les politiques et les acteurs publics » ? Une volonté comme c’est le cas pour de nombreuses structures de créer des liens fonctionnels avec les collectivités ?

Par ailleurs la nomination d’un sportif de haut niveau qui exprimait sur Eurosport son mépris pour les enseignant·es d’EPS qui « ne savent même pas faire une roulade », n’est pas de nature à rassurer tant semble grande la méconnaissance du milieu enseignant et des animateurs des associations sportives.

Dans ce contexte troublé, le SNEP-FSU continuera toutefois à être force de propositions pour le développement d’un sport scolaire ambitieux auprès du nouveau directeur national dans un travail qu’il espère le plus collaboratif possible et démocratique.

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