À l’occasion de l’annonce de la non-généralisation des deux heures de sport supplémentaires au collège, de nombreux·ses sportif·ves de haut niveau s’en émeuvent et critiquent la décision au nom du fait qu’il faudrait plus de sport dans le système éducatif. Si, au SNEP-FSU, nous pouvons partager cette nécessité, nous réaffirmons que le dispositif ne correspond pas aux besoins et ne répond pas aux objectifs. Le rapport d’évaluation de l’INJEP le montre très clairement. Ce dispositif s’avère être un miroir aux alouettes livré à la population en guise d’héritage des JOP.
Pour le SNEP-FSU, seule l’augmentation des horaires d’EPS à 4 heures hebdomadaires au collège et aux lycées est à même d’amener l’ensemble des élèves à accéder à la culture des activités physiques, sportives et artistiques. Cette augmentation doit reposer sur un élargissement du temps scolaire en lieu et place de promouvoir des temps périscolaires, sur un travail plus nourri entre le scolaire et l’extra-scolaire (clubs, associations) en mobilisant davantage les associations sportives scolaires et en développant les équipements sportifs.
Ce ne sont pas de dispositifs externalisés dont « le sport à l’école » a besoin, mais d’une confiance accrue dans la professionnalité des enseignant·es d’EPS et dans la possibilité qui doit leur être offerte d’augmenter les temps de pratique des jeunes.
La 5ème édition de la Semaine de l’EPS, qui va s’ouvrir la semaine prochaine, permettra à toutes et à tous de débattre de ces questions. Ces sportif·ves de haut niveau qui s’expriment y sont cordialement invité·es afin qu’elles·ils puissent mesurer l’ensemble des problématiques liées aux « deux heures de sport supplémentaires », en dépassant ce simple intitulé.
Communiqué de presse SNEP-FSU, le 15 novembre 2024