Par Mélanie PELTIER & Claire SACKEPEY
Pour le SNEP-FSU, le projet de programmes d’EPS publié en septembre 2025 n’est pas à la hauteur des enjeux d’acquisition d’une culture physique sportive et artistique émancipatrice.
Le SNEP-FSU continue de s’opposer à la classification par champs d’apprentissages. En effet, elle prive les équipes de leviers d’action pour revendiquer des installations sportives spécifiques indispensables pour un parcours de formation complet pour les élèves. NON, les apprentissages en rugby ne sont pas équivalents à ceux construits en tennis de table ! De même, en regroupant les activités aquatiques et les activités athlétiques dans le même champ, l’administration rend possible l’abandon de la pratique de la natation. Pour le SNEP-FSU, les programmes doivent être organisés autour des groupes d’activités physiques et sportives (APSA) proposés dans les programmes de 1996. Chaque élève doit pouvoir être confronté·e aux problèmes fondamentaux des 8 groupements d’APSA afin de construire une culture sportive et artistique complète et émancipatrice au cours de sa scolarité obligatoire.
Par ailleurs, le SNEP-FSU considère que les programmes disciplinaires doivent donner à voir des repères de progressivité précis en fonction du nombre de cycles de pratiques et non au regard d’un niveau de classe. Un niveau 1 dans une APSA est un niveau débutant que l’élève soit en 6ème ou en 4ème. Les programmes doivent également préciser les savoirs spécifiques propres aux APSA à construire à chaque étape. L’école doit garantir à tous les enfants d’étudier les mêmes savoirs. Ils ne doivent pas être déterminés localement car dans ce cas, leur enseignement serait trop dépendant des compétences des équipes et de leurs expériences dans les activités. L’enjeu est d’autant plus important au regard de la perte d’heures d’enseignement autour des APSA dans les maquettes de la formation initiale dans les STAPS et de la déliquescence de la formation continue des enseignant·es.
Enfin, le SNEP-FSU revendique des référentiels nationaux par APSA pour le DNB et au baccalauréat afin d’avoir une visée commune ambitieuse pour tous·tes les élèves. Charge ensuite à chaque enseignant·e concepteur·rice de ses enseignements de proposer le chemin pour y parvenir dans le cadre de sa liberté pédagogique.





