Sport à l’école : encore une opération de communication !

Le SNEP-FSU mène depuis 2 ans une grande campagne sur les 4 heures d’EPS nécessaires pour, y compris, prendre en compte les différents constats réalisés par des médecins spécialistes de ces questions : baisse des capacités cardiorespiratoires, augmentation de l’obésité. Réaliser des tests déconnectés de l’enseignement de l’EPS et de ses enseignant·es alors même que les horaires d’EPS ne sont pas respectés (faute d’installations à proximité ou de remplaçant·es), cela s’apparente à de l’hypocrisie et rejoint une grande partie des mesures réalisées par le gouvernement : se donner bonne conscience, alors qu’il ne met pas les moyens (postes en EPS, horaires, équipements sportifs structurants…) ou encore mettre en avant des dispositifs déjà existants (mutualisation des installations sportives inscrite dans la loi).

Le SNEP-FSU défend l’idée que l’EPS répond à plusieurs objectifs, dont celui de la santé, mais que son rôle principal en tant que discipline obligatoire à l’école est un accès pour toutes et tous aux activités physiques, sportives et artistiques, et donc à la culture sportive. C’est par leur pratique que l’EPS joue un rôle positif sur la santé. D’autres tests auraient pu être discutés : savoir jouer au handball, savoir danser, savoir courir vite. Obsession des tests au détriment des élèves et des enseignements, bifurcation des objectifs de l’EPS et tout ceci encore une fois sans consultation et concertation avec les organisations syndicales. Quant à la formation sur l’APQ, ce sont de formations en EPS dont les professeur·es des écoles ont besoin !

Le ministère agit seul et impose des mesures dénuées de sens ! Les gouvernements successifs ont beau parler de l’héritage culturel des JOP, rien n’a été réalisé et les mesures prises, tests physiques, 30 minutes d’APQ, 2 heures de sport, ne fonctionnent pas et ne sont qu’une réponse inappropriée à un manque d’investissement de l’État dans l’école, l’EPS et le sport.

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