Éditorial
« Ensemble, nous devons travailler pour que toute notre jeunesse ait accès à la culture et au sport. C’est la trace durable que doivent laisser les Jeux Olympiques et Paralympiques »
Cette phrase en dit long sur l’importance de la méconnaissance de Michel Barnier pour le sport. La différenciation entre culture et sport est déjà un signe malheureux de ce qui continue d’être ancré dans l’esprit de nos concitoyen·nes. Malgré l’engouement autour des JOP, les discours de nos dirigeant·es sur l’héritage, rien n’a changé. Pourtant, cette question d’héritage des JOP revêt un enjeu majeur tant sur les questions de santé que d’accès à la culture sportive. Le droit au sport pour tous et toutes devrait être au cœur des politiques publiques du sport, mais depuis la fin des JOP ce sujet est passé sous silence. Tout ceci n’aurait été qu’une mascarade pour masquer la situation politique catastrophique dans laquelle nous nous trouvons. Il n’y a qu’à juger des nominations ministérielles. Au ministère des Sports, un ministre qui n’a pour seul lien avec le sport, le fait d’avoir obtenu l’organisation des épreuves de tir à Châteauroux. Quant à l’Éducation, une 5ème ministre en 2 ans et demi : triste record de turn over et une ministre très éloignée du sujet. Comme elle l’a exprimé, elle gardera le cap, mais la vitesse du navire changera… ce qui n’augure rien de bon pour notre École qui serait condamnée à aller dans le mur. Notre bataille pour renforcer l’EPS à l’École revêt une importance particulière quand on connait les liens étroits entre notre nouvelle ministre et la santé.
Les inégalités s’accroissent, les dispositifs mis en place ne font pas leurs preuves mais le gouvernement s’entête. Faire réussir tous·tes les élèves passe par une modification immédiate du budget, d’autres choix sont possibles pour récupérer de l’argent pour la jeunesse, comme la suppression du SNU ou à un autre niveau le changement de politique fiscale.
Face aux crises que nous affrontons, pas de résignation.
Qu’elles soient locales ou nationales les luttes finissent toujours par peser… et gagner !
.
