Retraité·e syndiqué·e SNEP : où suis-je ? Dans quel état j’erre ?

Syndiqué·es au SNEP-FSU, nous recevons des publications de diverses organisations et sommes invité·es par elles aux initiatives revendicatives des retraité·es. Comment s’y reconnaître ? Essai de clarification à partir des questions que peut se poser un·e syndiqué·e.

Je reçois plusieurs publications, du SNEP, de la FSU etc. … Pourquoi ?

Syndiqué·e au SNEP-FSU, tu reçois le bulletin national du SNEP adressé à tous·tes les collègues actifs·ves et retraité·es. Ce bulletin traite essentiellement des sujets relatifs à notre enseignement et à nos catégories d’enseignants.

De même, tu reçois un bulletin national de la FSU, notre fédération, à laquelle adhère le SNEP et qui regroupe des syndicats des Fonctions Publiques, du secteur de l’enseignement ou autres secteurs professionnels des FP. Il traite plus largement de toutes les questions communes à celle-ci.

Mais je reçois aussi des bulletins « retraité·es »

Oui, le SNEP-FSU comme d’autres syndicats les plus importants en adhérents (SNES, SNUipp …) éditent également des bulletins spécifiques retraité·es, généralement trimestriels, consacrés spécifiquement aux problèmes les concernant.

La FSU publie également un bulletin trimestriel « retraité·es ».

À quelle activité syndicale correspondent ces bulletins ?

Au SNEP-FSU nous avons une commission nationale retraité·es qui fonctionne régulièrement. Elle s’efforce de trouver des relais dans les académies, ce qui est le cas dans environ la moitié d’entre elles. Elle a une fonction de réflexion, d’information des collègues, de lien avec le secrétariat national, d’impulsion de l’action spécifique retraité·es. De telles commissions existent également dans d’autres syndicats.

La FSU regroupe dans une Section Fédérale des Retraités Nationale (SFRN) les représentant·es retraité·es des divers syndicats de la fédération. Elle se nourrit de leur réflexion et de leurs propositions, impulse l’action (interventions auprès des administrations, des élus·e, du gouvernement). Elle entretient les liens avec les structures de retraité·es des confédérations. Son rôle est important. Son activité est régulière.

Des SFR existent également dans les départements, mais ne sont pas structurées effectivement dans tous. Elles ont les mêmes fonctions que la SFRN, adaptées aux contextes départementaux.

Mais je reçois également un bulletin de la FGR-FP. De quoi s’agit-il ?

La Fédération Générale des Retraités de la Fonction Publique (FGR-FP) est une structure à mi-chemin entre l’associatif et le syndicalisme. Elle a été créée en 1936 pour porter les revendications spécifiques des retraité·es de la Fonction publique.  Elle regroupe à la fois des syndicats et des adhérents directs.

Lors de la scission de 1947 (CGT, FO, Autonomes, notamment FEN se séparent) elle demeure un cadre unitaire pour regrouper les retraité·es des diverses confédérations. Cette fonction va s’amoindrir au cours des décennies, chaque confédération « cultivant » sa propre structure « retraité·es » avec des syndicats qui quitteront progressivement la FGR-FP. Elle va subir un nouvel affaiblissement avec la scission de la FEN en 1992 (UNSA et FSU) : les syndicats de l’UNSA se retireront progressivement de la FGR-FP.

Aujourd’hui, elle regroupe très majoritairement des syndicats de la FSU (15 syndicats et plus de 80 % des adhérent·es), 4 syndicats de l’UNSA, 2 de Solidaires (SUD), 2 Autonomes, 1 de FO, et des adhérents directs.

Mais est-ce que tout ça ne fait pas double voire triple usage ?

Le SNEP-FSU a une spécificité dans laquelle se reconnaissent les collègues. La FSU joue un rôle important de coordination des syndicats FSU et nous l’avons dit, de lien avec les autres organisations syndicales. La FGR a eu un rôle historique indéniable. Peut-elle le maintenir ? Les publications ne traitent-elles pas des mêmes sujets ? Ce sont des questions qui méritent débat. D’autant plus qu’a émergé une nouvelle structure, le G9.

Qu’est-ce donc que ce G9 (Groupe des 9) parfois cité dans nos articles ?

Le G9 est une structure informelle. Elle n’est pas régie par des statuts. Elle réunit sur la base du volontariat, au niveau des retraité·es, 6 organisations syndicales : CGT, FO, CFTC, CGC, FSU, Solidaires et 3 associations : FGR ; Ensemble et LSR (Loisirs Services Retraités).

La question peut donc sembler renvoyer à la précédente. Mais d’une part ; le G9 a  un fonctionnement souple qui cherche (et réussit jusque-là) à préserver l’unité. Il peut arriver qu’une ou plusieurs organisations ne participent pas à une initiative ou action donnée. Cela ne  remet pas en cause pour autant la continuité de sa participation au groupe. Le G9 a fêté ses 10 ans d’existence en mai. Il se réunit et travaille régulièrement. C’est un atout très important pour conduire l’action des retraité·es sur leurs revendications communes, pour intervenir auprès des pouvoirs publics…

On peut regretter que, pour l’instant, la CFDT et l’UNSA n’y participent pas. Mais des évolutions se font jour dans certains départements où l’une ou l’autre de ces deux organisations s’associent parfois aux actions du G9.

Nous pensons vous avoir apporté quelques éclairages utiles. Nous sommes prêts à répondre à d’autres de vos interrogations et à accueillir vos réflexions et propositions.

Roland ROUZEAU – Pour le secrétariat retraité.es SNEP-FSU

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