Par Gwénaëlle Natter
Dans sa vision toujours plus libérale et individualiste du sport, le gouvernement valorise et encourage tout autant le sport privé marchand et les pratiques individuelles que le sport associatif. Malgré les dérives constatées, l’État donne toujours plus d’autonomie aux fédérations et demande aux services J&S de se recentrer sur des missions de contrôle. Quant au soutien au sport de haut niveau, il se limite désormais à la haute performance (médaillables). Cela pose un problème d’accès aux pratiques (démocratisation) et engendre des risques au niveau de la sécurité et de la qualité des pratiques sportives.
Pour le SNEP-FSU, c’est une tout autre politique qu’il convient de mettre en place. En lieu et place d’une communication de façade et d’une multiplication de dispositifs qui ne concernent qu’une minorité de personnes, il faut mener une véritable politique ambitieuse et volontariste en faveur du sport pour le plus grand nombre, avec un soutien accru à la vie associative et des formations aux métiers du sport de qualité portées par les établissements du sport et les universités.
Pour la mettre en œuvre, il faut renforcer le rôle et les moyens du ministère chargé des sports ; son budget doit être immédiatement doublé (objectif = 1 % du budget de l’État) ; un plan pluriannuel de recrutements de personnels J&S dans les différents corps doit être programmé ; l’Agence Nationale du Sport doit être supprimée. Telles sont les revendications du SNEP-FSU.
À l’inverse des différentes lois « sport » qui se sont succédé ces dernières années et du projet de loi « héritage » annoncé par la ministre des sports et des JOP Amélie Oudéa-Castéra, le SNEP-FSU continue d’agir pour obtenir une loi d’orientation et de programmation du sport, qui permettrait de mettre en œuvre ses «10 propositions pour le sport », articulées aux revendications spécifiques pour l’EPS et le sport scolaire.