La spécificité de l’exercice du métier d’enseignant d’EPS et de professeur de sport, en particulier en fin de carrière, est incontestable. Problématique d’autant plus prégnante que l’une des conséquences de la nouvelle réforme des retraites est le report de l’âge légal de départ avec une augmentation progressive du nombre de trimestres nécessaires à la validation d’une retraite à taux plein.
Le SNEP-FSU revendique le retour de la cessation progressive d’activité (CPA), 100% de la rémunération pour un service à temps partiel.
Le gouvernement a quant à lui opté pour la généralisation du dispositif dit de « retraite progressive » qui est déjà effectif dans le privé.
Ce dispositif, pour les fonctionnaires, correspond à une rémunération pour un temps partiel choisi par exemple à hauteur de 70% complétée à 30 % de la pension calculée à l’instant T.
S’il se rapproche de la CPA, ce dispositif n’est pas de droit et les conditions pour en faire faire la demande, auprès du service de retraites de l’état par voie hiérarchique, sont restrictives. On ne peut en bénéficier que deux ans avant l’âge légal de départ de sa génération et l’agent.e doit avoir accumulé.e 150 trimestres dans un ou plusieurs régimes d’assurance vieillesse. Il faut au préalable avoir eu l’autorisation d’exercer à temps partiel à compter du premier septembre.
Si les décrets sont parus le 11 août 2023 pour une application au 1er septembre, aucune information n’a été transmise aux personnels, alors que ceux et celles qui remplissaient les conditions devaient en faire la demande avant le 31 aout. Une fois encore, ce dossier a été traité avec une désinvolture et un mépris inacceptables.
La FSU demande qu’une concertation s’ouvre au plus tôt dans les ministères de la fonction publique et de l’éducation nationale pour assouplir les conditions d’accès à la retraite progressive et pour qu’elle soit de droit.
Sébastien Beorchia
Secrétaire national SNEP-FSU
sebastien.beorchia@snepfsu.net