Rentrée 2022 : continuité ou rupture ?
Finalement c’est un cap supplémentaire qui aura été franchi en cette rentrée, malgré une apparente sérénité de la part du ministère qui présentait une rentrée convenable, la réalité du terrain en est tout autre : postes non pourvus, augmentation des effectifs de classe, TZR, contractuels et stagiaires désaffectés, puis réaffectés…, bien loin de l’orientation affichée d’un attachement à l’égalité des chances.
Toutes les mesures prises aujourd’hui et depuis les 5 dernières années, vont à rebours de ce concept : suppressions de postes, de moyens horaires, diminution de la formation continue, réforme de la formation initiale, dégradation des conditions de travail des enseignant·es et d’apprentissage des élèves, autonomisation et contractualisation… Il est temps de changer de menu si nous ne voulons pas tomber dans le piège de la privatisation de l’école et d’un accroissement des inégalités (voir le système suédois). Il est encore temps de s’opposer à toutes les réformes imposées et de proposer une école plus juste avec des personnels mieux formé·es et mieux rémunéré·es.
Le ministre évoque des dispositifs mille feuilles pour l’éducation prioritaire, mais ce sont ces prédécesseurs qui les ont mis en place. De même, le dispositif de 2 heures de sport en plus au collège, qui rentre en concurrence directe avec l’EPS et l’UNSS, vient s’ajouter à des dispositifs existants qui n’ont bénéficié d’aucun bilan et à qui le ministère a coupé les moyens. Depuis 5 ans, les mesures d’affichage sur l’école, les salaires sont nombreuses, mais elles vont toujours dans le même sens : le renforcement des inégalités.
Il est temps de reconstruire l’école sur des bases solides : revalorisation, formation, création de postes…, visant à réduire les inégalités.
C’est pourquoi nous vous appelons, tous et toutes ensemble, à la grève et à l’action le 29 septembre !