Le CDN se tient alors que la guerre en Ukraine en est à son sixième mois, avec son lot de victimes et de destructions. Il est à craindre qu’elle s’inscrive dans un processus durable de nouvelles oppositions internationales qui risquent d’entraîner de nouvelles répercussions sociales, politiques, écologiques et économiques pour l’ensemble des pays. La menace nucléaire est un des dangers non seulement en Ukraine mais aussi dans l’ensemble des pays qui disposent des ressources nucléaires.
La crise climatique et environnementale s’intensifie avec la répétition d’épisodes caniculaires et de phénomènes météorologiques violents. Des incendies dévastateurs et la sécheresse frappent l’ensemble du territoire, l’éco système est une nouvelle fois profondément fragilisé.
Depuis la séquence électorale (élections présidentielle et législatives), c’est la première instance nationale. Ces élections ont comme résultat un affaiblissement du camp présidentiel, un renforcement inquiétant du nombre de députés d’extrême droite et une présence encourageante de députés NUPES pour représenter une force d’opposition. Les derniers votes, notamment celui sur le SMIC montrent que seule la NUPES est force d’opposition de l’hémicycle.
Dans son discours récent, alors que la sortie de la crise sanitaire devrait l’inciter à ouvrir des perspectives politiques d’amélioration des conditions de vie et de travail de tou-te-s, le président de la République tient des propos fermant tout espoir. Le décryptage idéologique de son discours instille le venin de la résignation et du fatalisme. Il s’agit d’une nouvelle étape de la même politique d’austérité pour les plus pauvres mais aussi d’un mépris affiché avec l’évocation de la « fin de l’insouciance et l’abondance ».
Pourtant, au niveau économique les 500 premières fortunes françaises ont dépassé les 1000 milliards d’euros. Les bénéfices du CAC 40 au premier semestre 2022 s’élèvent à 73 milliards d’euros soit plus 24% par rapport au 1er semestre 2021.
Ses annonces sur le projet d’Ecole qu’il dessine sont plus qu’inquiétantes et montrent qu’un nouveau pas de destruction du système public d’éducation sera franchi sans mobilisation très forte (voie professionnelle, collège, formation, pacte…).
Dans son discours devant les recteurs, le président annonce les grandes lignes de sa réforme éducative : autonomie des établissements et pouvoir des chefs renforcés, rémunérations au mérite et différenciées, « primarisation » de la classe de 6e, abandon de toute réforme des programmes (contrairement à notre revendication pour l’EPS).
Simultanément, la désorganisation de l’Ecole se poursuit avec 4000 postes non pourvus aux concours, beaucoup de besoins non couverts, ainsi que l’impossibilité de remplacer.
Les pseudos annonces sur l’amélioration du pouvoir d’achat se noient dans une inflation importante accompagnée des conséquences du gel du point d’indice. De plus, les différentes conséquences sur l’ensemble de la carrière ne sont ni anticipées ni annoncées.
Plan d’action
Au contexte écologique, social et économique aggravé par les projets portés par le gouvernement (réforme des retraites, du travail, de l’Ecole…) doit s’opposer un mouvement social d’ampleur portant un autre projet de société, notamment en valorisant la Fonction publique, les services publics dont celui de l’Education, notre profession ainsi que le développement de notre discipline, du sport. Il s’agit d’organiser dans le temps la lutte contre les inégalités sociales qui se développent à l’aune des crises et des projets envisagés. Un plan d’action doit être établi incluant l’ensemble des mobilisations qui se développent et qui seront autant de temps forts.
Dès la pré-rentrée, la vérité doit être faite sur les conditions de chaque établissement, une conférence de presse doit en faire état dans tous les territoires. Des HIS, AG, des rassemblements peuvent être organisés voire des grèves localement pour dénoncer le manque de moyens, le manque d’enseignants, les classes surchargées… Un contact devra être pris avec les parents d’élèves pour fédérer les actions. Ces occasions doivent être mises à profit pour appeler à se mobiliser lors de la journée interprofessionnelle sur les salaires le 29 septembre. Du matériel sera envoyé aux militants pour aider à cette construction.
Le SNEP FSU a comme mandat pour le BDFN de participer au 16 octobre qui devrait être un nouveau temps fort autour d’une marche en cours de finalisation pour répondre à l’urgence sociale et écologique. Il s’agit d’un mouvement social qui se veut d’ampleur et mobilisant des organisations syndicales, des associations, des organisations de jeunesse, des partis politiques… En fonction de la décision du BDFN notre participation sera examinée.
Ce plan intègre nos mobilisations propres dont la semaine de l’EPS (14 au 18 nov) et notre revendication phare des quatre heures d’EPS pour tous les élèves. Il devra déboucher sur un temps fort sur l’EPS et l’Education dans le deuxième trimestre compte tenu des projets portés par Macron : réforme de la voie professionnelle, réforme de l’Education prioritaire, attaque des statuts, des carrières, recrutement, formation initiale, salaire… LE SNEP-FSU portera cette nécessité au sein de la FSU.
Cette ébauche de plan se renforcera et se précisera lors du CDNE et après en prenant en compte les mouvements qui ne manqueront pas de se développer avec les réformes annoncées : retraites, travail…
2 h de sport
La circulaire de rentrée vient introduire un nouveau dispositif dans le second degré qui touche de près l’EPS. Nous n’assistons pas à une rupture politique par rapport au précédent ministre, les fondamentaux (français et mathématiques) sont réaffirmés. Le pouvoir en place récupère notre revendication de plus d’EPS et la dénature pour attaquer l’EPS en tant qu’élément constitutif du service public d’éducation.
Il s’agit d’une mise en concurrence directe entre l’EPS, le sport scolaire et un dispositif expérimental monté par les clubs concernant a priori 140 collèges à ce jour.
Le SNEP-FSU condamne le dispositif, tel qu’il est imaginé et appelle la profession à refuser toute intervention externe sur le temps scolaire. Une intervention type sera mise à disposition des équipes pour intervenir dès la pré-rentrée dans les établissements, les CA, les AG UNSS…
Nous portons, depuis un an, la campagne pour les 4 h d’EPS. Pour le SNEP FSU, c’est la seule solution de progrès pour une pratique physique, sportive et artistique de tous et toutes car, pour reprendre le texte de la circulaire : l’EPS est l’élément fondamental de la pratique régulière de l’activité sportive.
La seule expérimentation permettant de répondre aux enjeux (loi 2019-791 du 26 juillet 2019), c’est celle des 4 h d’EPS avec les heures postes les permettant. Nous invitions les équipes pédagogiques à saisir les directions avec cette proposition.
Le SNEP FSU continue par ailleurs de revendiquer une section sportive scolaire par établissement avec les moyens dédiés en heures postes. Il continuera à rencontrer le monde sportif (fédérations et CNOSF) pour porter nos propositions.
Elections professionnelles
Dès la rentrée, l’ensemble des équipes militantes est appelé à prendre à bras le corps le sujet des élections professionnelles en mobilisant la profession et en organisant la campagne avec nos partenaires FSU localement : maillage, communication, initiatives diverses… L’enjeu, malgré les changements profonds (CAP commune/CSA), est bien d’obtenir un progrès des résultats à ces élections. C’est déterminant pour l’avenir de notre capacité à porter nos revendications et propositions. Voter FSU, c’est voter SNEP !
Emploi
Rappel du bilan Blanquer :+26000 élèves- Moins 960 postes d’EPS- Moins 7840 postes dans le second degré.
L’an passé l’activité permanente du SNEP-FSU aura permis l’augmentation de 30 postes aux concours de recrutements (10 au CAPEPS externe, 10 pour le concours 3eme voie et 10 sur liste complémentaire au CAPEPS Interne). Cela reste insuffisant car les recrutements ne seront pas à la hauteur des départs en retraite. Le recours à la contractualisation va s’accentuer.
Un contact massif doit être pris pour réaliser un bilan de rentrée le plus exhaustif possible.
Le SNEP-FSU national lancera une enquête flash le lundi 5 septembre pour faire un état des lieux de la rentrée (effectifs par classe, horaires non assurés…). Un bilan sera envoyé régulièrement aux sections départementales et académiques pour assurer le suivi de la situation. Les éléments de rentrée doivent pouvoir nourrir notre conférence de presse programmée le 13 septembre.
A Jeunesse et sports après 3 années sans concours (2018, 2019, 2020), les multiples interventions du SNEP-FSU ont permis une réouverture en 2022 avec un nombre de postes accru par rapport à 2021. Pour la première fois, tous les postes au concours n’ont pas été pourvus faute de candidats.
Entrée dans le métier
Les affectations des lauréats aux concours de recrutement 2022 sont désastreuses. Entre la réforme de la formation et la loi TFP organisant l’opacité, le SNEP-FSU fait le constat que les stagiaires EPS sont, avant même d’entrer dans le métier, maltraités par l’administration. Les militants du SNEP FSU s’organisent pour accompagner au plus près ces nouveaux collègues dès la pré-rentrée et prendront contact avec eux pour un premier bilan avant les vacances d’octobre. Dans la mesure du possible un stage spécifique destiné aux stagiaires devra être organisé dans chaque académie
Bien que la réforme de la formation des enseignants de 2019 soit pleinement mise en œuvre en cette rentrée, le président Macron annonce de nouvelles orientations pour le recrutement des enseignants. L’exigence de la masterisation et place du concours sont ré interrogés. Le SNEP-FSU rappelle son exigence de haut niveau de qualification et sera force de proposition pour garantir une formation et une entrée dans le métier de qualité pour les jeunes enseignant.es d’EPS.
Enseignement supérieur / STAPS
Dans le cadre de la poursuite de la lutte pour un plan d’urgence en STAPS et de la concrétisation en postes des 5 millions d’euros débloqués, le CDN appelle à rencontrer les collègues et les étudiants.es, et à afficher dès la rentrée dans les STAPS nos 5 revendications (1500 postes au CAPEPS, Doublement des capacités master MEF, plan d’urgence STAPS, réforme ambitieuse de la formation des enseignants, construire des équipements sportifs de qualité) et l’annonce des assises du sport à l’université les 17 et 18 mars 2023 à Rennes. (cf. affiches à poser).
Sport scolaire
Le cadre sanitaire est au niveau « socle » pour cette rentrée. Les AS doivent pouvoir participer à toutes les rencontres et autres journées promotionnelles, dans toutes les APSA, dès le niveau district. Pour autant, la situation des AS de lycées est toujours préoccupante avec la généralisation de la mise en œuvre de la réforme, les mercredis après-midi doivent être un temps sacralisé pour la pratique du sport scolaire et surtout pour les rencontres sportives et artistiques.
Le CDN appelle les s2 et/ou les responsables sport scolaire à prendre contact rapidement avec les cadres UNSS pour demander à intervenir dans les AG départementales ou de district UNSS de rentrée. Un dossier spécial sport scolaire et une trame d’intervention ont été réalisés par le national et envoyés à tous les S2 et responsables sport scolaire. Ils sont également sur le site militant. Le dossier est à distribuer dans ces réunions.
Une vigilance particulière reste également de mise quant à la convocation des 2 CD UNSS annuels et aux Plans Départementaux de Développement du Sport Scolaire qui n’ont pas encore tous été votés.
Syndicalisation
Le CDN appelle tous les militant.es à faire de l’adhésion une priorité pour renverser la tendance en proposant massivement aux collègues de rejoindre le SNEP-FSU dès la rentrée 2022. Le premier trimestre est décisif pour l’adhésion. Notre activité volontariste sur l’adhésion est le premier moteur pour réussir les élections professionnelles de décembre 2022. Un appel à adhérer est parti à la profession (avec enveloppe T) dans le bulletin 1001 qui arrivera pour la rentrée. Nous invitons les militant.es à le relayer (disponibles sur le site militant).
Formation syndicale et rencontre avec la profession
Le CDN appelle à renforcer les rencontres avec la profession et notamment les stages de formation syndicale durant le premier trimestre en amont des élections professionnelles. La remontée du nombre de stagiaires rencontrés en 2021/2022, suite au COVID, est un signe encourageant. L’anticipation et la planification des plans de formations syndicaux doivent être annoncées au plus vite à la profession.
Jeunesse et Sports
La disparition de la compétence « sport » précédemment dévolue au ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse d’une part et la création d’un ministère de plein exercice des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques d’autre part ne change rien à l’organisation des services Jeunesse et Sports sur les territoires : les personnels JS restent affectés dans les DRAJES des rectorats et dans les SDJES des DSDEN.
Quant au périmètre des instances de dialogue social, il n’est pas modifié : les personnels JS voteront pour un CSA ministériel spécifique à Jeunesse et Sports ainsi qu’à des CSA de proximité communs avec les autres personnels relevant de l’Education Nationale (les CSA académiques notamment).
Le SNEP-FSU appelle donc ses équipes militantes à prendre contact avec ces agent.es JS et faire remonter, dans la mesure du possible, les informations permettant de mettre à jour leurs coordonnées (adresses postales des services JS et listes nominatives des personnels JS qui y sont affectés)
Adopté à l’unanimité