Les 21, 22 et 23 novembre derniers, se tenait à Paris le salon des maires. Nouveauté cette année, un salon des sports était proposé en marge de cet évènement rassemblant de nombreux acteurs du sport. Le SNEP-FSU était présent.
Nous avons pu nous immerger, un court instant, dans ce monde politique et commercial des équipements sportifs.
Si la préoccupation sur la qualité environnementale semble prendre de plus en plus de place dans les propositions des constructeurs d’équipements sportifs, la qualité d’usage est parfois mise au second plan. En les interrogeant, ils nous disent que le frein principal des collectivités est l’aspect financier.
Les mandats du SNEP-FSU prennent alors tout leur sens : un financement de l’État à hauteur de 50 % pour les constructions et rénovations d’équipements sportifs !
Nous n’avons pas manqué d’offrir notre RÉSET-L’ESSENTIEL aux équipementiers rencontrés.
À longueur de conférences organisées dans ce salon, nous avons entendu le ministère des sports vanter l’héritage de JOP et notamment le plan 5 000 équipements sportifs de proximité. Est-il nécessaire de rappeler que ces équipements sont totalement inadaptés aux besoins que nous avons en EPS et dans les clubs sportifs ? Mais à force de lobbying, et de subventions, les élu·es suivent ce mouvement.
Contraint·es de répondre à de nombreux paramètres, dont l’aspect financier, elles et ils pensent parfois que ces équipements peuvent être « un mieux que rien » pour nos élèves. Or, les maires, les élu·es aux sports et les directeurs·trices des sports des collectivités ignorent souvent les besoins réels de l’EPS et du sport scolaire.
À l’appui des propositions du RÉSET-L’ESSENTIEL que nous leur avons distribué, le SNEP-FSU a profité de ce salon pour échanger avec les fédérations présentes (FFF, FFBB, FFN). Nous avons aussi relancé les échanges avec plusieurs associations :
- L’association sport et territoire.
- L’association des Offices Municipaux des Sports (FNOMS)
- L’association des directeurs des sports (ANDIIS),
- L’association d’élu·es aux sports (ANDES), dont la vice-présidente a souligné que les deux grands enjeux actuels pour les élu·es sont la pratique pour tous et toutes et l’optimisation énergétique des infrastructures. Sur ces sujets, le SNEP-FSU a rappelé son expertise au travers des propositions contenues dans ses référentiels, dont de nombreux constructeurs et cabinets d’architectes s’inspirent.
Nous avons d’ores et déjà pris date pour continuer les discussions avec ces acteurs du monde politique et associatif.
Le SNEP-FSU et la profession a toute légitimité à rencontrer et expliquer nos besoins et ceux de nos élèves aux élu·es, fédérations et équipementiers, tant nous avons fait avancer la question des équipements sportifs depuis 30 ans :
- L’existence des grandes et très grandes salles de plus de 44 x 24m, c’est le SNEP-FSU
- L’existence de petites salles semi-spécialisées, c’est le SNEP-FSU
- L’existence de tracés multiples, terrains de basket ou de hand dans la largeur, c’est le SNEP-FSU
- Et bien d’autres réalisations locales …
Envisager des installations sportives pérennes, mutualisables, avec une haute qualité d’usage et qualité environnementales, c’est possible. Chacun·e d’entre nous peut militer localement en rencontrant ses élu·es et directeurs·trices des sports dans les municipalités, intercommunalités, départements et régions pour équilibrer cette balance commerciale et y intégrer les besoins des scolaires.