Une rentrée sous haute tension

2 mois après les élections législatives anticipées, E. Macron n’a toujours pas accepté la défaite de son camp politique. Il n’avait sûrement jamais envisagé que la gauche s’unirait en créant le NFP et qu’elle arriverait en tête.

Sous prétexte du déroulement des jeux olympiques, il a confié au gouvernement démissionnaire la gestion des affaires courantes. Les derniers jours d’août ont été pour E. Macron l’occasion de continuer de réaffirmer qu’il ne pouvait pas nommer une première ministre issue du NFP (Lucie Castets) et des tractations ont lieu du côté de la droite de l’échiquier politique. Déni de démocratie à n’en pas douter et mépris de l’intérêt général de manière certaine, surtout lorsque Gabriel Attal envoie des lettres plafonds sur le budget 2025. Les politiques austéritaires mènent pourtant à la situation que nous connaissons aujourd’hui : renforcement des inégalités, augmentation de la précarité, renforcement de l’extrême droite… Sans gouvernement, cette politique perdure au détriment de l’intérêt général de la population française. Ce mépris et ce déni démocratique sont insupportables ! Pensent-ils que l’engouement créé par les jeux olympiques et le début des jeux paralympiques fera oublier leurs politiques désastreuses ?

Dans l’Éducation nationale cette rentrée s’effectue donc avec une ministre chargée des affaires courantes, mais surtout chargée de faire appliquer plusieurs réformes hautement contestées dans l’éducation nationale : celle du choc des savoirs, celle de l’année de terminale voie pro. Coûte que coûte, contre tous les personnels et au détriment des élèves, ils avancent en toute hypocrisie, créant un service à la direction générale des ressources humaines intitulé service de l’attractivité et de la politique des ressources humaines où a été nommé un ancien conseiller de Pap Ndiaye… comme si la création du service allait changer fondamentalement l’attractivité du métier. Sans prise en compte d’une partie des revendications de toutes les organisations syndicales sur les questions salariales ou les conditions de travail, les métiers de l’éducation nationale n’attireront pas. La lettre plafond budgétaire n’augure aucune évolution positive encore pour l’année 2025 !

À l’heure où cet article est rédigé, le gouvernement n’est pas encore nommé. Quel que soit le gouvernement mis en place, le SNEP-FSU a des propositions sur les questions salariales, sur les conditions de travail, sur l’école, sur l’EPS, sur le sport, sur l’héritage des JOP…. En cette rentrée, exceptionnelle sur la forme, nous aurons à être vigilant·es dans nos établissements pour que les droits des personnels soient respectés, pour que les élèves bénéficient de toutes leurs heures d’enseignement, nous aurons à construire les luttes pour que nos revendications avancent, pour que le résultat des urnes soit respecté et pour que l’héritage des JOP ne soit pas un vain mot.

Pour faire avancer ces revendications, remplir l’enquête de rentrée du SNEP-FSU et celle sur l’inclusion sont une nécessité.

Et d’ores et déjà une journée de grève et de mobilisations se profile sur les questions salariales, les retraites et pour un autre budget 2025 !

D’autres alternatives sont possibles, mobilisons-nous dès la rentrée.

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