L’urgente nécessité de l’apaisement
La xénophobie, le racisme, l’obscurantisme, le fanatisme gangrènent nos sociétés, les fracturent et génèrent des tensions de plus en plus fortes. La guerre en Ukraine, la guerre israélo-palestinienne, l’attentat d’Arras, les actes antisémites… mais aussi les attaques récurrentes et libérées dans les paroles comme dans les actes de groupuscules d’extrême droite sont autant de manifestations d’un monde en perte de repères qui se déshumanise au profit de replis identitaires, rejetant la faute de tous les maux sur l’Autre, cet Autre qui ne serait pas comme soi, de chez soi, avec une culture différente. À l’heure de ces conflits et de ces tensions, retrouver le chemin de l’humanisme et de l’universalisme est une bataille pour la paix, incontournable et urgente.
Dans ce schéma, l’École, l’Éducation ont un rôle primordial à jouer. Nelson Mandela disait : « L’éducation est l’arme la plus puissante que l’on puisse utiliser pour changer le monde ». Mais, pour cela, il est nécessaire de lui donner tous les moyens nécessaires pour répondre à cet enjeu, à cette ambition. Elle a besoin d’un consensus national établi pour sortir des réformes incessantes nuisant à son efficacité et mettant les personnels en mal-être, en tension. L’École est un lieu de sociabilisation et d’appropriation des savoirs, seuls à même de construire cette société du vivre-ensemble et de combattre l’obscurantisme.
Agir pour la paix dans le monde c’est aussi agir pour que les injustices et les violences cessent dans notre pays. Et il en est qui ne peuvent perdurer plus longtemps, comme celles que vivent tant de femmes et de minorités de genre. À l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes et aux minorités de genre, nous appelons chacune et chacun à manifester le 25 novembre prochain.
Édito écrit le 14 novembre 2023